Du 7 au 12 juin 2013
Nous sommes partis de la péninsule de Nicoya le matin et avons franchi le Puente La Amistad (pont de l’amitié) qui enjambe le rio Tempisque. Long de 780m, le plus grand donc du Costa Rica, cette récente construction permet un raccourci pour aller de l’autre côté du Golf de Nicoya et sur la côte pacifique centrale.
Sur la route, nous apercevons le port de Puntarenas, un des plus importants du pays.
Aux environs de midi, nous voilà sur le parking du parc national Caraca, près de Tarcolès.
Après un bon repas, nous partons visiter ce site, connu pour ses aras rouges. Ces oiseaux les plus flamboyants de la forêt tropicale deviennent rares dans le pays, victime du braconnage, capture et destruction de leur habitat et l’usage croissant de pesticides. On ne les rencontre plus que dans ce site et la peninsule de Osa.
On peut aussi observer dans le parc, plus de 400 espèces d’oiseaux, des singes, des paresseux et beaucoup de mammifères, nous ne verront rien de tout ça, mais pourrons observer un grand nombre de dendrobates vertes et noires venimeuses.
Nous ferons 2h de balade à travers le sentier extrêmement bien balisé. Nous entendrons le cri caractéristique du aras qui nous permettra de le localiser facilement. Il y en a plusieurs sur la cime d’un arbre. Difficile de prendre une photo nette à travers le feuillage, mais nous aurons tout de même de la chance de les repérer et de les admirer en plein vol.
A la sortie du parc, nous nous garons aux abords du Rio Tercoles, près du pont des crocodiles. En effet, en contrebas, les rives boueuses du rio accueillent des sauriens alanguis, des crocodiles d’une taille impressionnante, les plus gros du pays.
Nous allons ensuite à Jaco, une ville touristiquement très développée et une station balnéaire très prisée des habitants de la vallée centrale car la route est rapide depuis San José, la capitale.
Nous pensions nous trouver un coin de plage pour bivouaquer, mais rien ne nous inspire vraiment.
Nous partons donc un peu plus loin, à playa hermosa, plus sauvage et tranquille, une plage où les vagues sont puissantes et énormes, parfaites pour les surfeurs avertis. Nous trouvons un coin de parking sablonneux à côté d’un hôtel et en face de la plage.
Le lendemain matin, nous trainons un peu sur cette plage de sable noir, longue de 10km, avant de reprendre la route.
Nous arrivons à Quepos où nous faisons quelques courses, puis nous rendons vers Manuel Antonio, un parc national situé sur la plage. La route pour s’y rendre est magnifique, offrant une vue spectaculaire sur la pacifique, mais les pentes sont raides, dans les 2 sens.
Nous sommes donc samedi, nous avons très mal calculé notre coup car évidemment ce parc est un des plus visités du pays et en we, c’est bondé de monde !
Nous prenons la décision de rouler 40km de plus en direction de Dominical et d’y passer le WE afin de revenir à Manuel Antonio mardi car c’est fermé le lundi.
Dominical est une petite station balnéaire à l’ambiance très cool. Ici les gens viennent surtout pour ne rien faire ou pour le surf.
On se pose sur la plage où nous passons 4 jours de détente, les vagues sont puissantes ici mais Pierre et les enfants s’amusent toujours autant dans les gros rouleaux.
Nous faisons la connaissance d’Audrey, une jeune française vadrouillant depuis 3 mois dans le pays. Nous avons beaucoup discuté toutes les 2, Audrey s’intéressant beaucoup à mon métier de sage-femme et aux accouchements à domicile. Cela m’a fait bizarre de me replonger dans ce sujet, mais pas pour me déplaire. Le soir, elle est restée avec nous pour partager le repas. Elle reprend la route le lendemain vers l’Est. Très chouette rencontre…
Parc National Manuel Antonio :
Mardi matin, nous nous levons de bonne heure pour partir visiter le parc.
On s’arrêtera rapidement à Quepos pour refaire quelques courses et le plein d’eau.
Manuel Antonio est le parc le plus visité du pays et aussi un des plus beaux, c’est en effet un site que j’avais très envie de voir car les plages y sont magnifiques et les animaux nombreux.
En effet, nous ne sommes pas déçus, dès notre entrée dans le parc, nous apercevons des singes écureuils dans les arbres. Ils sont mignons, on dirait qu’ils ont un masque blanc sur les yeux. Nous verrons aussi la jolie grenouille verte et orange du pays, endormie en haut d’une feuille de bananier.
Au bout du sentier, on arrive enfin sur la belle plage de Manuel Antonio, là encore, les livres-guides ne mentent pas, il y a des paresseux, les premiers qu’on le voit et des singes capucins venus taquiner les touristes. Ils ne sont pas farouches, ils adorent descendre de la canopée pour venir piquer les pique-niques sur la plage !
Nous sommes impressionné de voir autant d’animaux dans ce lieu très fréquenté. Nous qui avions passé du temps dans des jungles reculées du pays où nous avions finalement vu très peu d’espèces.
La plage est splendide, on se croirait au paradis, dommage que les touristes soient si nombreux. Plage de sable blanc coincée entre forêt tropicale et océan turquoise.
Nous promettons aux enfants de revenir s’y baigner après la rando.
Les sentiers serpentent à travers les plages et les promontoires rocailleux bordés par la forêt tropicale. Les vues qui embrassnte les baies et les îles vierges sont inoubliables. A ce cadre idylique s’ajoute une faune abondante d’iguanes, singes hurleurs, capucins, de paresseux et de singes écureuils.
Nous continuons donc de marcher vers la péninsule rocheuse, il y a un isthme appelé Tombolo qui a été formé par l’accumulation de sédiments entre le continent et la péninsule qui était autrefois une île. Un sentier fait le tour de cette péninsule jusqu’à Punta Catedral, d’où l’on profite d’une jolie vue sur le Pacifique et des îlots rocheux, réserve ornithologique dépendant du parc.
Après avoir effectué la boucle dans la péninsule boisée, nous revenons sur playa Manuel Antonio.
A son extrémité ouest, à marée basse, on observe un demi-cercle de rochers. Ils auraient été déplacé par des peuples indigènes pour faire office de piège à tortues.
Nous commençons à avoir faim et décidons de retourner au camping-car pour manger.
Dans l’après-midi, nous prenons un autre sentier menant à playa Puerto Escondido, cette plage tranquille est plus ou moins recouverte à marée haute.
Le sentier du haut, mène à un promontoire donnant sur Puerto Escondido et Punta Serrucho, depuis ce point de vue se déploie un panorama à couper le souffle.
Pour clore cette journée, nous nous baignons sur la plage de Manuel Antonio, il est 15h et les touristes ont commencé à déserté les lieux. On en profite donc.
Le soir, nous retrouvons notre bivouac tranquille de playa Dominical.
Le lendemain matin, nous quittons notre petit campement pour visiter le parc national Marino Ballena à 20km au sud, où il est possible de voir des baleines et des dauphins. Mais ce n’est pas la saison et surtout il n’y a pas de parking pour nous.
Nous repartons donc bredouilles et roulons vers la vallée centrale et les hauts plateaux retrouver un peu de fraîcheur et d’altitude…