Du 12 au 15 juin 2013
Mirador de Quetzals
Depuis Dominical, nous remontons vers la cordillère de Talamanca, retrouvant ainsi les forêts de nuages, habitat du splendide quetzal.
Sur la route, nous atteignons le point culminant de l’interamericana, 3491m, le Cerro de la Muerte (mont de la mort). La route est ici escarpée et plongée dans le brouillard. Par temps clair, elle offre néanmoins un magnifique panorama sur la cordillera de Talamanca.
Nous arrivons au Mirador de Quetzals, une ferme dans la forêt proposant des cabinas et acceptant les camping-cars sur leur parking. Nous avions eu l’info grâce à d’autres voyageurs.
Ce lieu est situé à quelques kilomètres du parc national los quetzals, qui abrite un grand nombre de cet oiseau emblématique. Le lieu est très reposant, il y a plusieurs sentiers permettant de se promener dans la forêt. Devant la réception, des dizaines de colibris à gorge de feu viennent butiner les coupelles d’eau sucrée. On peut presque les toucher pendant qu’ils prennent la pose.
Nous demandons au propriétaire, qui tient la ferme avec sa famille, si nous avons des chances de voir le quetzal ici. Il nous explique qu’en ce moment l’oiseau reste proche du nid car le mâle et la femelle s’occupent de leur petit, il sait où un de ces nids se trouve et il propose des visites guidées à travers la forêt.
Nous n’avons encore jamais pris de guide pour nos visites, cela reste cher en général. Mais les 30$ demandés ne nous reviendraient pas à beaucoup plus que l’entrée dans le parc national, et là pour le coup, nous sommes presque sûr de voir le quetzal !
Dès le lendemain matin 6h, comme convenu, nous partons avec notre guide.
Très rapidement, nous apercevons 1 mâle en plein vol, absolument magnifique, sa longue queue verte ondulant derrière lui. Peu de temps après, nous observons durant un long moment la femelle, perchée au loin sur une branche, puis un toucan. Malheureusement les limites de notre Nikon ne nous permettent pas un zoom extraordinaire pour faire la photo du siècle. Mais peu importe, nous en avons pris pleins les yeux.
Notre guide nous conduit ensuite vers le nid, espérant voir le couple d’oiseau rejoindre leur progéniture. Nous attendrons là un bon moment, sans succès, mais la méga surprise de cette balade : nous découvrons une plume de la queue du mâle au pied de l’arbre où se trouve le nid. Le propriétaire qui vit dans cette ferme depuis des dizaines d’année, n’en a trouvé que 4. Un bien donc inestimable et surtout pour nous un souvenir hors du commun !
Nous quittons les lieux et roulons en direction de Cartago, ancienne capitale du pays. En général, nous n’apprécions pas les grandes villes mais celle-ci reste aérée, on ne s’y arrête qu’en périphérie où l’on fera de grosses courses au Walmart ! Eh oui, il y en a même au Costa Rica !!!
Nous souhaitons découvrir la vallée d’Orosi depuis le village de Paraiso, rouler à travers les plantations de café et faire le tour du lac Cachi , il y a là le plus grand barrage du pays. Malheureusement le pont qui permet de prendre la route autour du lac est fermé, nous devons rebrousser chemin. On s’arrête pour regarder à quoi ressemble un caféier, on se réserve pour la visite d’une plantation en Colombie, c’est donc la première fois que nous voyons cet arbuste.
A Orosi, on profite tout de même du mirador qui offre une belle vue sur la vallée, c’est un petit parc agréable avec table de pique-niques, barbecues, jeux pour enfants. Malheureusement, il se met à pleuvoir et nous ne pourrons pas profiter du lieu.
On reprend la route vers Cartago pour se rendre au parc national du volcan Irazu, situé non loin de là.
Parc National du Volcan Irazu
La route grimpe sec, le paysage s’ouvre sur la ville de Cartago, mais la pluie et le brouillard cache une bonne partie de la vue.
Nous bivouaquons sur le parking de l’administration du parc. L’endroit est calme, nous sommes à 3250m d’altitude, au-dessus des nuages, il fait donc très frais. On passe une excellente nuit.
A 8h, nous sommes dans le parc. Le volcan Irazu est le volcan actif le plus haut et le plus vaste du pays, 3432m. Le sommet est un paysage désolé de cratères couverts de cendres volcaniques. Le cratère principal mesure 1km de diamètre et 300m de profondeur. Le cratère Diego de la Haya, 690m de diamètre et 100m de profondeur contient un petit lac. Le plus petit cratère, Playa Hermosa, est lentement envahi par une végétation éparse.
La visite est assez rapide car il n’y a que 2 sentiers autour du volcan.
Le premier fait 200m et longe les cratères. Le second un peu plus long, grimpe jusqu’à un point de vue plus en hauteur.
Nous sommes assez déçus par cette visite car finalement le cratère qui contient une petite lagune est complètement asséché. Ce que nous retiendrons le plus, reste la vue incroyable au-dessus des nuages. Il parait que par temps dégagé, on peut voir d’un coté l’océan Pacifique et de l’autre la mer des Caraïbes.
On quitte le parc vers 10h et roulons maintenant en direction de la capitale, San José.
La circulation reste moins stressante que dans les grandes villes des autres pays.
Au détour d’un carrefour, nous découvrons une boulangerie française : La Petite France .
Trop tentant, on décide de s’y arrêter. La propriétaire vit ici depuis 15 ans, les affaires marchent très bien. Elle me raconte qu’hier, une autre famille en camping-car venant de l’Amérique du sud s’est aussi arrêtée. Peut-être les croiserons-nous ?
Je lui achète des croissants, du pain complet et une baguette. Tout cela finira dans nos ventres en moins d’une journée, absolument délicieux !!! Il ne manque plus que du fromage, n’est-ce pas les Dudu ???
On continue notre route, l’idée étant de partir vers Sarchi et Zarcero. C’est 2 villages ont des curiosités qui nous paraissent intéressantes. L’une est la capitale du char à bœuf en bois peint en couleur vive, artisanat le plus réputé du pays. L’autre décore sa ville avec des arbres taillés en formes diverses…
Finalement, après avoir traversé Heredia et Alajuela, on se dit que le gros détour que cela demande ne vaut sans doute pas le coup. On bifurque donc vers le parc national du volcan Poas.
Parc National du Volcan Poas
La journée ayant été un peu speed, la conduite depuis Cartago, en passant par San José, on s’accorde une balade un peu avant l’entrée du parc. Il est presque 16h. On visite quelques boutiques et achetons des fraises, visiblement produit local très répandu ici. Ca tombe bien, elles sont excellentes.
La pluie arrivant, nous nous rendons à l’entrée du parc où nous bivouaquons (sur le rond point juste devant le portail).
8h le lendemain, heure d’ouverture du parc, que l’on estime un peu tardive vu que la brume envahi très vite le paysage. Nous entrons donc dans le parc avec un jeune couple français avec qui nous faisons connaissance.
Nous empruntons rapidement le court sentier qui mène au cratère car celui-ci est très vite envahi par les nuages, ainsi que par les touristes. En effet, à peine arrivés devant le volcan que, pas le temps de dégainer l’appareil, la brume se pointe déjà, ainsi que les cars de japonais et d’américains.
Bref, nous réussissons quand même à prendre de belles photos.
Le volcan Poas (2704m) dont la dernière éruption date de 1953 a laissé un cratère de 1,3km de diamètre et 300m de profondeur.
On peut plonger le regard dans ce chaudron bouillonnant qui crache des jets de boue et de vapeur sulfureuses à des centaines de mètres dans l’air. Le volcan compte 2 autres cratères, dont l’un contient un lac bleu saphir frangé de forêts d’altitude.
Nous empruntons ensuite le sentier Botos, une courte boucle de 30 min qui aboutit à la laguna Botos, le fameux lac qui occupe l’un des cratères éteint. Nous avons de la chance, la vue se dégage au moment où nous arrivons.
Nous quittons le parc vers 10h30, passons racheter des fraises.
Sur la route on aperçoit au loin en contrebas la capitale San José.
Depuis Vara Blanca jusqu’à San Miguel, la route est impressionnante, elle serpente à travers la montagne et passe devant les cascades de La Paz (cascade de la paix). D’autres sont visibles un peu plus loin, lorsque la route monte encore, on peut alors les voir en contrebas. Pas la peine donc de payer l’entrée du waterfalls La Paz Garden, hors de prix, un complexe proposant différentes activités autour des chutes, la nature, gratuite, suffit amplement à nous émerveiller.
Voilà, nous avons visité la côte Pacifique, l’intérieur du pays, nous nous rendons maintenant de l’autre côté : les caraïbes, dernière étape au Costa Rica !