Du 14 au 22 mai 2014
Rio de Janeiro, rien que le nom nous fait rêver... Eh oui pour nous, c’est là que tout a commencé, au départ du dessin animé RIO et de son aras Blue que notre projet de voyage a pris forme. Alors, il ne fallait pas louper cette destination. Nous y voilà donc enfin !
1 : plage de Copacabana
2 : plages de Ipanema et Leblon
3 : plage Vermelha (là où nous bivouaquons)
4 : Pain de Sucre
5 : plage de Botafogo
6 : plage de Flamengo
7 : Baie de Gloria
8 : pont menant à Niteroi
9 : centre ville
10 : corcovado et le Cristo Redemptor
11 : quartier de Lapa et Santa Teresa
12 : stade Maracana
13 : plage Vigidal
14 : Barra de Tijuca
15: lac Rodrigo de Freitas
Mercredi 14 mai
Nous arrivons vers 16h30 en périphérie de la ville merveilleuse, comme elle est communément appelée. Malgré le trafic très dense, nous n’avons pas trop de difficultés à atteindre le bivouac. C’est au pied du fameux pain de sucre que la plupart des voyageurs se posent. Nous traversons la ville, passant dans le centre, longeant les plages de Flamengo puis Botafogo, on aperçoit au loin le pain de sucre, le Cristo Redemptor du haut du Corcovado et les gros buildings qui pullulent dans la ville. Nous arrivons dans le quartier de l’Urca où se trouve le Pao de Açucar. En effet, le bivouac est idéal, face à une jolie petit plage, la praia vermelha et à côté de l’école militaire, ce qui en fait un lieu très Secure puisque surveillé en permanence.
On est content et soulagé d’être arrivé sans encombre et de découvrir que le bivouac est sympa. Les enfants vont jouer sur la plage. Le soleil se couche tôt ici, 17h30 environ, eh oui c’est l’hiver en ce moment, même si le climat est doux, les journées sont courtes. On assiste à un superbe levé de lune.
En soirée, on fait connaissance avec un jeune couple d’argentins, ils bivouaquent aussi ici depuis quelques jours car ils vivent dans leur voiture et gagnent leur vie en faisant des spectacles de danse et de musique dans la rue. Ils nous rassurent un peu plus sur le lieu et nous donnent quelques conseils et infos.
Jeudi 15 mai
Notre première nuit est bonne, mais comme la nuit tombe tôt, le jour se lève tôt aussi et on entend de bonne heure la ville se réveiller. A 7h, le clairon des militaires fait office de réveil. Le matin, Bijou, le gardien du parking arrive et nous sympathisons avec lui. C’est 8 reais/jour (2,5€) pour stationner ici.
Après le petit déj, nous partons à pied explorer les alentours. Le trafic est dense et infernal. On se dirige vers la mythique plage de Copacabana, la plus célèbre du monde, fréquentée par les cariocas, les touristes et les vendeurs ambulants. C’est l’une des attractions principales de Rio, mais qui n’a finalement rien d’exceptionnel. Elle est longue de 4km et bordée de grands buildings, hôtels et d’une grosse avenue, l’Avenida Atlantica, fermée le dimanche pour laisser la place au joggers, rollers et cyclistes. La plage est semée de tentes-bornes numérotées qui servent de repères et délimitent des territoires comme celui des musclors, des homos, des surfers, ect…
Quelques installations commencent à apparaître en vue du mondial. Après un rapide tour au bord de l’eau, on déguste une coco bien fraîche puis allons à l’office du tourisme se procurer des map de la ville et prendre des infos sur les sites à visiter et les transports en commun. Pas facile du tout depuis notre arrivée de communiquer en portugais, on a du mal à lâcher notre « gracias » contre « obrigado » ou notre « buenos dias » contre « bom dia ». Bref, on fait un peu de portugnol et ça fonctionne pas trop mal.
De retour au camping-car pour manger, on fait connaissance avec les petits singes du Brésil, de la famille des Ouistitis, ceux-là même que les enfants avaient vus dans le dessin animé et qu’ils leur tardaient de rencontrer pour de vrai. Ils sont vraiment trop mignons et très gourmands surtout. Ils n’hésitent pas à venir vers nous pour piquer des morceaux de biscuits ou de fruits. Nous les avons croisés à plusieurs reprises et avons chaque fois passé de bons moments avec eux.
En milieu d’après-midi, nous prenons le bus pour le Corcovado. On galère un peu pour trouver l’arrêt qui convient et on attendra presque 1h ce bus qui est celui qui passe le moins. Prendre le bus à Rio est contre-indiqué pour les cardiaques ! Les chauffeurs conduisent comme des pilotes de rallye et les accidents de retournement de bus sont nombreux ici, on comprend pourquoi ! Bref, on arrive à la station du petit train qui nous monte au Corcovado, montagne de 709m d’altitude. Pierre est un peu déçu car le temps s’est bien écoulé et le coucher de soleil va avoir lieu d’un moment à l’autre. Nous aurons une vue de nuit et non sous la lumière du jour. Tant pis, on y est, on y va !
On attend l’arrivée du train dans la petite station qui a des airs très rétro. 25minutes de grimpette assez raide qui dégage de temps en temps, entre la végétation luxuriante de la forêt, une vue époustouflante et de plus en plus élevée sur la ville.
On arrive en haut, au pied du Cristo Redemptor qui est gigantesque, 1145 tonnes, 31m de haut et 27m de large d’une main à l’autre, c’est absolument grandiose ! La carte postale de Rio ! Même si la lumière décline et que des nuages recouvrent une partie du panorama, la vue est époustouflante. Finalement, c’est pas plus mal, nous aurons une vue de jour et de nuit.
Vue spectaculaire sur le Pain de Sucre
On passe au moins 1h, admirant cette vue à 360° sur la ville : derrière, la forêt de Tijuca ; à gauche les quartiers nord et le stade Maracana ; devant le superbe Pain de Sucre, l’océan et les nombreuses îles, à droite, les plages de Copacabana, Ipanema et le lac Rodrigo de Freitas.
On reprend le bus vers 18h30. Les journées dans les villes sont vite épuisantes. On arrive crevé au camping-car et après le repas, nous ne tardons pas à nous coucher.
Vendredi 16 mai
Nous partons vers 9h30 pour le jardin botanique, un havre de paix au milieu de la ville. On y trouve plus de 6000 espèces de plantes et d’arbres du monde entiers, deux jardins miniatures d’inspiration japonaise et d’Amazonie, un jardin de cactus, des verrières d’orchidées, de bromélias et de plantes carnivores. Le plus bel endroit selon nous : l’étang recouvert de Vitoria Regia, les plus grands nénuphars du monde. On a eu la chance de voir des perroquets, des toucans, des colibris et nos amis les ouistitis. Ce jardin est joliment décoré avec ses fontaines en fontes, ses sculptures et ses cascades. Nous y passons la matinée, mangeons sur place et quittons la jardin vers 14h. Nous rentrons au bivouac pour le gouter.
Vers 15h30, nous décidons de monter au pain de sucre en téléphérique. La visite se fait en 2 temps : un premier arrêt au Morro da Urca et le second au Pain de Sucre. Le nom de Pain de Sucre (Pao de Açucar en portugais) vient de la forme des moules à sucre de l’époque. C’est un bloc de quartz de 500 millions d’années. Cette montagne a toujours symbolisé la ville de Rio. Arrivée au premier Morro (colline), la vue y est différente qu’au Corcovado mais tout aussi spectaculaire. On se sent au cœur de la ville avec une vue panoramique incroyable. On peut admirer le nord de la ville en un seul regard depuis la baie de Botafogo et son petit port de plaisance, en passant par la plage de Flamengo et son parc Aterro, jusqu’à l’aéroport et son baller aérien.
vue sur le Pain de Sucre depuis le Morro da Urca
Vue sur la plage de Botafogo et Flamengo
Vue sur Niteroi, de l'autre côté de la baie de Rio (baie de Guanabara)
vue directe depuis le Pain de Sucre sur la plage Vermelha, lieu de notre bivouac durant 8 jours à Rio
Depuis le Pain de Sucre, on domine la baie de Guanabara (grande baie de Rio) et l’on a une vue d’ensemble sur les fort qui protégeaient autrefois l’entrée de la ville.
Vue depuis le Pain de Sucre sur la plage Vermelha, Copacabana et le Morro da Urca
Vue panoramique côté Copacabana
Vue panoramique, à gauche: plages Vermelha et Copacabana; à droite: plages de Botafogo et Flamengo
Après avoir fait des photos sous tous les angles et points de vue et sous la lumière rasante du soir, nous flânons le long des kiosquse à touristes qui vendent leurs babioles made in china à des prix complètement abusifs !
On se refait une série de photos à la tombée de la nuit et rentrons au camping-car situé juste en dessous de nous vers 18h.
Vue sur Botafogo et Flamengo
La nuit sera difficile car un concert a lieu sur la plage jusqu’au petit matin.
Samedi 17 mai
On se lève donc crevé. On part tout de même faire une balade sur la pista Claudio Coutinho. Un petit sentier qui part de notre bivouac et qui longe ou grimpe au Morro da Urca, premier arrêt du téléphérique. La montée est rude pendant 30 min mais au moins pas besoin de payer le téléphérique. On profitera ainsi de la lumière du matin. En chemin, on retrouve nos ouistitis qui se régalent de notre banane. Arrivés en haut, petite pause goûté vitaminée, un jus de fruits fraîchement pressés.
Dans l’après-midi, les enfants s’amusent à la plage et se baignent. Je vais avec Pierre à pied dans le paisible quartier de Urca pour acheter des fruits et des légumes. Nos amis argentins s’occupent des enfants. Journée tranquille dons sur le bivouac.
Plage Vermelha, face à notre bivouac
Le soir, nous discutons avec nos copains, ils sortent leurs étonnants instruments de musique et ce sera le buff toute la soirée, les enfants s’y mettent aussi.
Dimanche 18 mai
Après une matinée tranquille, nous allons l’après-midi en bus dans le quartier de Lapa pour voir l’Arcos da Lapa, l’ancien aqueduc sur lequel passe maintenant un tramway mythique, appelé le bonde. Malheureusement, il est HS en ce moment.
On marche ensuite jusqu’aux escaliers de Santa Teresa, un endroit incroyable : en 1990, le peintre chilien Jorge Selaron commence a aménager cet escalier en transformant des vieilles baignoires en jardinières pour décorer les côtés. Ensuite, passionné par les azuléjos (carreau de faïence émaillée), il s’attache à en tapisser les 215 marches. Très vite, les azulejos proviennent du monde entier, envoyés par des visiteurs tombés sous le charme de cette œuvre. L’artiste peint aussi ses propres azulejos en faisant figurer la fameuse femme enceinte qui apparait dans toutes ses œuvres. On pourrait passer des heures dans cet endroit insolite.
Comme nous sommes proches du centre, on décide de continuer à pied vers le centre historique. Il n’y a pas grand monde ni beaucoup d’animations puisque c’est dimanche. Nous allons voir le théâtre, la Praça XV, le palais impérial et le palais de Tiradentes. On n’est pas sous le charme mais c’est vrai qu’on a pas trop pu sentir l’âme de la ville un jour de semaine. En plus, un groupe de jeunes a essayé de me voler le portable avec lequel je faisais des photos. Durant le voyage, ce genre d’incidents ne nous était encore jamais arrivé.
Pierre propose ensuite de rentrer au bivouac par la côte, ça nous permettra de voir les différentes plages. Sur l’instant, on trouve l’idée bonne mais on ne s’imagine pas le nombre de kilomètres qu’il y a à parcourir. Nous en ferons à peu près 10 !!! Nous passons devant l’aéroport, la baie de Gloria et sa jolie Marina, puis la plage Flamengo, dévoilant un beau point de vue sur le pain de sucre sur la droite et la ville de Niteroi en face, de l’autre côté de la baie de Guanabara. La plage Flamengo est bordée d’un joli parc où les cariocas ont l’habitude de venir faire du sport (jogging, rollers, skateparc, terrain de tennis…). Cette plage moins connue des touristes est pourtant, selon nous, une des plus agréable pour flâner.
Nous continuons notre longue marche, les enfants commencent à peiner. On arrive près de la baie de Botafogo, la contourner nous semble interminable. Il commence à faire nuit.
On arrive enfin au camping-car vers 18h30. On mange, on se douche, on se couche.
Lundi 19 mai
Les enfants sont courbaturés de la veille. On les confie à Ben et Anahi ce matin. Ils font du cirque sur la plage pour gagner quelques sous, et ça marche, ils ont reçu déjà 6 reais dans leur chapeau.
Pierre et moi allons marcher de l’autre côté, vers les plages de Copacabana, Ipanema et Leblon. Nous faisons environ 8km et marchons 2 bonnes heures. Ce côté de Rio est plus touristique, plus huppé aussi, mais nous sommes hors saison et les plages ne sont pas bondées.
En chemin, je trouve le maillot de foot du Brésil pour Vatea, ça faisait un moment qu’il en rêvait. Les petits vendeurs sur la plage vendent des tee-shirts et des babioles pour une misère.
Nous arrivons maintenant à la plage suivante : Ipanema. C’est la saturation du côté de Copacabana dans les années 1950 qui est à l’origine de cette nouvelle plage. Leblon est la plage qui prolonge Ipanema, à elle deux, 3,5km de sable, séparé juste par un canal qui débouche dans le lac Rodrigo de Freitas. Hormis les vagues un peu plus fortes, ces plages différent peu de Copacabana. Il y a ici aussi des postes qui délimitent les zones de fréquentation. On peut voir au bout le Morro Dois Irmoes (2 frères).
Arrivés au bout, nous prenons le bus pour rentrer au bivouac.
L’après-midi se déroule tranquillement, les enfants jouent au diabolo, je fais des macramés, Pierre papote avec les argentins.
Le soir, nous filons au centre commercial à 10 min à pied. On a promis un McDo aux enfants. Après une balade dans les 4 étages, au milieu des boutiques chics, on va se remplir le ventre de gros hamburgers et frites.
Vers 22h30, il y a un concert de Bossa Nova et de Samba sur la plage en face de nous, sympa !!!
Mardi 20 mai
Matinée pépère au bivouac.
L’après-midi, on part visiter le MIAN (musée international d’art naïf). On est fan ! On peut y admirer plus de 8000 œuvres dont la célèbre toile de Lia Mittarakis faisant 7m sur 4m.
Mercredi 21 mai
Ce matin, nous partons pour prendre le ferry allant à Niteroi. J’ai envie de voir la vue de la baie depuis la mer. La traversée dure 20 minutes et ne coûte que 3€. On arrive de l’autre côté et les gens nous mettent en garde sur le quartier réputé dangereux. Nous ne sommes donc pas très à l’aise et au lieu de partir marcher vers le musée d’art contemporain, comme prévu, nous faisons demi-tour et reprenons le ferry.
Après le repas de midi, nous allons nous promener sur le sentier qui longe le Pain de Sucre, on aime beaucoup cet endroit où on côtoie à coup sûr les adorables et gourmands ouistitis. On se retrouve dans la nature et on peut voir notre petite plage vermelha en toile de fond.
En fin de journée, on visite le quartier dans lequel nous nous trouvons, Urca, de l’autre côté du Pain de Sucre. Les différents points de vue sur le Cristo Redemptor et le Pao de Açucar depuis la baie de Botafogo et de la marina sont vraiment agréables. Théo, lui, est resté pour pêcher des calamars.
On passe au petit supermarché avant de rentrer au camping-car. Ce soir, c’est notre dernier soir à Rio, on va fêter ça avec nos amis. On partage le repas, ils nous jouent de la musique et nous font un petit spectacle de jonglage lumineux.
Jeudi 22 mai
C’est le moment des adieux. On quitte les copains mais aussi Rio où nous avons finalement passé 8 jours. On fait quelques photos souvenirs avec la troupe : Benja, Anahi, Totti, Leonardo et Bijou le gardien du parking.
On prend la route vers 10h30 en longeant la plage de Copacabana, Ipanema, Leblon, Vigidal et Sao Conrado. On traverse la plus importante favela de Rio, Rocinha, environ 200 mille habitants.
A Rio, il y a 600 favelas, à mois de passer par une agence spécialisée, il est strictement déconseillé d’y aller seul. Les favelas sont des quartiers normaux, si l’on excepte la grande pauvreté et un intense trafic de drogues et d’armes. Dans tous les quartiers, même les plus chics, il existe une favela. Le contraste peut alors frôler la caricature.
Nous arrivons sur le périph, on longe les innombrables centres commerciaux du quartier de Tijuca. On s’arrête au supermarché Carrefour pour faire le gros ravitaillement, puis longeons la grande plage de Barra de Tijuca, 20km de long et une eau peu polluée.
Le temps est déjà bien vite passé, il est 15h, on continue, grimpant un peu plus dans les montagnes et traversant de beaux paysages et de magnifiques plages, comme celle de Grumari. On finit par se poser pour la nuit près d’un poste de police.