Du 27 août au 12 septembre
Volcan Pululahua
Le soir, après la visite de la Mitad del Mundo, nous nous déplaçons de quelques kilomètres, sur le parking de la réserve géobotanique de Pululahua. C’est un cratère de volcan éteint, seul cratère au monde qui est habité. Il est composé d’une vaste plaine fertile d’où émergent 2 cheminées.
En face de notre bivouac, il y a un petit snack qui vend des empanadas, spécialités locales, ce sont des chaussons frits à base de viande, de légumes ou de fromage, un délice !!!
Le lendemain matin, nous allons voir la vue sur le cratère. La route qui mène au parc et où nous avons passé la nuit est en fait un cul-de sac qui mène à un belvédère dominant un paysage grandiose : le damier des parcelles cultivées déployant tous les tons de vert.
Nous devons faire quelques courses et Marco, le patron du snack avec qui nous avons sympathisé la veille, nous propose de nous emmené en ville avec son pic-up. Nous nous rendons donc dans un énorme centre commercial.
Il est 14h30 lorsque nous revenons, Pierre étant resté avec les 3 enfants, a pris soin de les faire manger, une perle ce Pierrot !
Marco nous conseille un petit campement au centre du cratère, il y a une piste de 15kms à emprunter pour y accéder. Je ne suis pas très chaude mais les hommes sont motivés.
Après 1h de piste, les fesses serrées, nous arrivons enfin dans un endroit idyllique. Nous sommes seuls dans ce campement. Des barbecues au sol sont à dispositions, il y a de l’eau, de l’électricité, des wc et surtout la paisible nature qui nous entoure.
Gaël prépare un feu pour faire des grillades. Nous passons une super soirée et une bonne nuit.
Le lendemain, nous décidons de ne pas avoir fait tout ce chemin pour rien, nous restons donc 1 journée de plus. On sort les vélos pour les enfants, les filles leur bracelets macramé, Pierre fait une lessive à la main, chacun s’occupera tranquillement. La journée est agréable, il fait beau.
Le soir, feu de camp et grillades pour se réchauffer.
Le matin, 9h30, nous quittons ce havre de paix, il faut remonter la piste et Audrey et moi ne sommes pas très rassurées. Finalement la route se fera sans trop de peine, juste un arbre arraché au passage et qui fera la route avec nous sur le côté du camping-car.
On passe au snack mais Marco n’est pas là. On retourne sur le parking de la Mitad del Mundo, il est payant mais bien gardé et surtout les bus pour la capitale y passent régulièrement.
Quito
Nous n’envisageons plus d’aborder la visite d’une grande ville avec le cc, nous voilà donc tous les 7 dans le bus pour Quito, 1h de trajet pour 0,25$ par personne, pourquoi se priver !
Nous sommes un peu déçus par cette ville que nous avons trouvé un peu oppressante et terne.
Il y a tout de même quelques beaux monuments, surtout la cathédrale qui est gigantesque avec de très beaux jeux de lumières grâce aux reflets des vitraux.
Cependant, nous avons été choqués par le fait que l’entrée des lieux de cultes soit pour la plupart payants.
Nous allons se désaltérer et prendre quelques viennoiseries dans une petite boulangerie avant de reprendre le bus vers 17h30.
On passera à nouveau la nuit devant chez Marco.
Le lendemain matin, nous traversons la ville en direction du Cotopaxi. En chemin, nous tombons sur nos amis belges Barbara et Arcadi qui se baladent à pied. Ils sont garés non loin de là sur le parking d’un McDo. Nous décidons d’y faire une halte pour profiter d’une connexion internet et aussi accessoirement d’y manger. Je publie sur le blog, donne des nouvelles à la famille et les enfants profitent du parc situé à côté pour se défouler. Finalement, heureux de tous se revoir, nous passons la nuit là avant de partir à 3 camping-cars vers le volcan.
Volcan Cotopaxi
Nous sommes en route, convoi de 3 camping-cars vers le fameux Cotopaxi, 2ème sommet le plus haut d’Equateur (5897m) et le volcan actif le plus haut du monde.
Nous sommes sur la Panaméricaine et cette portion entre Quito et Riobamba est aussi appelée l’Avenue des Volcans car l’Equateur en compte une qurantaine .La route menant au parc est en parfaite état, le paysage est fabuleux avec le volcan se profilant déjà devant nous.
Nous arrivons au parc et nous posons après quelques kilomètres de ripiaux sur une aire près de la lagune de limpiopungo en face du volcan. Avant d’entamer une petite balade, je sors pour la première fois du voyage les habits des grands froids. En effet, ici le froid est piquant, nous sommes déjà à 3850m d’altitude. Le mal des montagnes commence à se faire sentir. Nous n’avons pas encore acheté la plante coca pour la mâcher mais prenons dès aujourd’hui nos granules de coca en homéopathie pour palier aux effets de l’altitude.
Nous allons ensuite bivouaquer près du campement prévu à cet effet, le cadre est grandiose, nous sommes face au volcan avec son sommet totalement enneigé tranchant dans le bleu pur du ciel.
Nous sommes toujours à 3850m. Nous garons les 3 camping-cars en U afin de nous abriter du vent, les hommes préparent un feu qui sera alimenté en permanence. Il fait froid le soir et la nuit mais les journées sont assez douces.
Nous sommes bien dans ce paysage extraordinaire et resterons ici tous les 11 durant 4 jours admirant en face de nous le majestueux volcan Cotopaxi de temps à autre dégagé.
Nous faisons une marche vers les montagnes en face du volcan afin d’en voir encore mieux le sommet et de découvrir la flore du parc, nous apercevons plusieurs cerfs et biches. Nous montons jusqu’4000m mais difficile de marcher à cette altitude où l’oxygène se raréfie, nous sommes très vite essoufflés même à faire quelques pas. Mais le paysage est grandiose.
La journée chacun vaquant à ces occupations, entre parties de foot avec les enfants, pétanque, badmington, vélos, macramés…
Le soir, on se retrouve autour du feu à manger des grillades, Arcadi nous animant les soirées avec des tubes des années 80, merci Arca pour l’ambiance !
Finalement nous avons tous assez bien supporté ce premier séjour en altitude, seul Yacov a été malade.
Cette virée au Cotopaxi tous ensemble restera un très beau souvenir, tant pour le paysage fabuleux que pour l’ambiance du groupe franco-belge !
Saquisili
Nous nous rendons maintenant, toujours les 3 camping-cars, dans le petit village indien de Saquisili. Nous nous garons près d’un grand parc de jeu, idéal pour les 5 enfants. Même notre grand Pierre ira faire un peu de skate.
Saquisili est connu pour son marché artisanal, moins touristique qu’à Otavalo. Le bled étant situé sur notre route, c’est une halte intéressante.
En route donc le lendemain matin pour une balade dans le marché. Nous ne faisons pas beaucoup d’achats : 2 petits sacs, 1 panier en osier, des légumes et un plat typique que l’on appelle dans le pays un VATEA (on ne pouvait donc pas partir sans). On goute à une des spacialités, sorte de galette de maïs mélangée à du fromage et cuite dans de la graisse de cochon, très gras mais succulent !
Lagune de Quilotoa
Dans l’après-midi, nous poursuivons notre route vers la lagune de Quilotoa. Beaucoup de voyageurs nous ont dit que c’était leur site préféré en Equateur, allons donc voir !
La route pour s’y rendre est absolument splendide, elle monte en lacets et se hisse vers les plateaux. Les paysages sont époustouflants, on a une vue sur la vallée, les 2 cordillères et le cotopaxi, on est à environ 3500m.
Les montagnes sont couvertes d’un patchwork de culture aux différents tons de verts. On aperçoit aussi des cahutes de terre et de chaume et puis pas mal de moutons, cochons et nos premiers lamas. Les Andes indiennes telles qu’on les rêve…
Nous arrivons au village de Quilotoa, à 4000m, juste au-dessus de la lagune. Depuis un promontoire, nous allons admirer ce lac volcanique dont les eaux turquoise miroitent sous le soleil et contrastent spectaculairement avec les nuances de gris des paysages environnants.
photo prise sur internet
Le soir, les enfants font connaissance avec ceux du village. Nous réservons aussi les chevaux pour la remontée du cratère demain. Malgré le froid, Arcadi nous prépare un barbecue au gaz. Nous mangerons tous ensemble dans son mobilhome.
9h30, nous voilà tous parés et habillés pour la descente du cratère. Pierre est malheureuseument resté au camping-car, trop peur des chevaux! Le sentier qui serpente est parfois très abrupt et on est déjà entrain de se dire qu’avec les chevaux ça va être terrible !!!
Au bout d’1h, nous sommes tous en bas et prenons un petit goûter avant que les chevaux n’arrivent. A l’abri du vent, nous avons progressivement abandonné nos couches de vêtements.
La remontée se fait en 1h, certains passages sont assez chauds avec nos montures. Mais on se régale et le paysage est fabuleux.
Dans l’après-midi, nous allons faire un tour dans la boutique de la communauté, Vatea troquera un de ses gilets polaires contre un gilet en poils de lama très local !
Zumbahua
Le lendemain, sur la route du retour, nous nous rendons au marché de Zumbahua qui a lieu le samedi matin. Ca tombe bien c’est aujourd’hui. La route passe devant un splendide canyon que nous avions vu à l’aller sans pouvoir s’y arrêter pour les photos : le canyon del rio toachi, ainsi que chami waiku, une zone où le canyon est complètement érodé et forme des promontoires rocheux.
Le marché donc, est très authentique, on trouve même des peaux de moutons encore sanguinolentes.
Audrey trouve enfin le poncho de ses rêves, Théo une belle écharpe en laine de lama et moi un magnifique plaid en laine de lama.
De retour à Latacunga pour faire les courses et récupérer notre sac de linge laissé à la laverie il y a 4 jours.
On roule ensuite vers Ambato, c’est une grande ville sans intérêt, on se gare donc en périphérie vu l’heure pour bivouaquer devant un petit terrain de basket. C’est samedi et un match se joue dans le village. Cela nous occupera pour la soirée.
Baños
à 10h, nous sommes en route tous les 11. Nous allons visiter el pailon del diablo, au village de Rio Verde, à quelques kilomètres de Baños. Au milieu d’une végétation luxuriante, une chute d’eau dévale dans le rio Pastaza. Sur le site, un pont spectaculaire enjambe les eaux tumultueuses, on peut ensuite presque passer sous la chute, impressionnant le débit !!!
Malheureusement le temps n’est pas au mieux, il pleut et la grisaille ne permettra pas de belles photos. Très chouette halte tout de même.
Nous revenons sur Baños, pour visiter et y passer la nuit. On se gare le long du parc infantile, génial pour les enfants, il y a des jeux, un terrain de basket, un skatepark et aussi des châteaux gonflables.
Baños est nichée sur les contreforts des Andes à 1800m d’altitude et adossée au versant du terrible volcan Tungurahua. C’est la dernière étape de la cordillère avant la jungle amazonienne dont elle est une des portes d’entrée. Le climat y est donc doux et humide avec du coup une végétation tropicale exubérante. C’est aussi un lieu de villégiature thermale car il y a beaucoup de sources d’eau chaude aux propriétés curatives. L’une des spécialités locales : des confiseries à base de sucre de canne, les alfeniques et melcochas. Pas mal mais un peu dur sous la dent ! Les artisans la travaillent sous nos yeux dans les boutiques, l’étirant à la main sans relâche.
Bref, Baños est une étape intéressante car il y a pleins d’activités possible ici vu l’envirronnement.
Nous avons visité aussi le Sanctuaire de la Virgen, petit église de style gothique mais haut lieu de pèlerinage. A l’intérieur, plusieurs peintures illustrent les miracles réalisés par la vierge.
Nous déambulons ensuite dans les petites rues, les enfants font une pause glace…
De retour aux camping-cars, les enfants se défoulent au parc pendant que les parents se désaltèrent à la bière. Les hommes seront même inviter à faire un match de basket contre des locaux… et c’est eux qui ont gagné en plus ! Excellente soirée et franche partie de rigolade.
Le lendemain, retour sur Ambato. Arcadi doit aller réparer son frigo, nous devons faire quelques courses et rechercher si une boutique vend notre dimension de pneu (depuis la Colombie, on est sans roue de secours).
Fin de journée, on se retrouve tous les 11 au précédent bivouac, à côté du terrain de basket. Cette fois, pas de match, on squate donc les lieux en faisant un barbecue et en mangeant dehors.
Le matin, chacun ira skyper la famille au cyber d’en face.
Volcan Chimborazo
En fin de journée, après une longue route sous la brume, nous arrivons au volcan éteint le plus haut du pays, le Chimborazo culmine en effet à 6310m. Le paysage alentour est désolé, nous croisons plusieurs vigognes (famille des lamas mais plus sauvages et fines).
Nous nous garons à l’entrée du parc, nous sommes à 4300m, c’est notre nouveau record. Il fait froid et le terrain n’est pas vraiment droit, même avec les cales de niveau.
Gaël et Arcadi décident de quitter les lieux et de redescendre un peu en altitude. Nous convenons de nous retrouver demain à 30km de là au bord d’une lagune. Pierre tient beaucoup à voir le sommet du Chimbo dégagé et sous la lumière du soleil demain matin.
Nous mettons donc un peu de chauffage et la nuit sera bonne.
Le matin donc, belle surprise que de voir cet imposant volcan dégagé. Nous faisons une petite marche au pied du géant et admirons les nombreuses vigognes qui nous entourent.
En fin de matinée, nous reprenons la route qui sera ponctuée de plusieurs arrêts car le paysage est très beaux. On croise des lamas ressemblant à de belles peluches dans lesquelles on a envie de se blottir.
Laguna de Colta
A 11h, nous retrouvons nos 2 familles au bord du lac. Ici, il fait très chaud, pourtant nous ne somme pas très loin du Chimbo. Le bivouac est super sympa : vaste étendue où paissent des troupeaux face au lac entouré de marécage.
On sort les vélos, je profite de laver un peu de linge à la main et faire du macramé avec les filles (eh oui on a filé le virus à Barbara).
Le soir, on fera des pizzas au barbecue à gaz d’Arcadi, un régal !
Un mal de ventre m’empêchera de profiter plus longuement de la soirée (sans doute les effets de l’altitude puisque j’ai ressenti ce genre de symptôme au Cotopaxi aussi).
Le lendemain matin vient l’heure des aurevoirs avec nos amis belges. Ils partent vers les Galapagos (les veinards !). On se retrouvera, on l’espère, au sud du Perou d’ici quelques semaines.
Nous allons quant à nous, avec Gaël, Audrey et Jules, en direction de Cuenca, plus au sud du pays…