Du 17 au 24 mai 2013
La frontera a été assez folklorique.
10h, d’abord une file impressionnante de voitures et de poids lourds en sortie du Honduras essayant de manoueuvrer pour passer sur l’étroite route.
On commence donc par attendre de passer, on en profitera pour faire du change avec des locaux.
Arrivée à la sortie du Honduras, on passe faire tamponner nos passeports (60 lempiras/pers), il y a du monde. On refuse l’aide de tramidores, habitués maintenant à se débrouiller seuls. Un peu plus à gauche, on passe rendre le papier du permis du véhicule.
Passage maintenant à la fumigation, toujours la même arnaque obligatoire, ils aspergent le bas du camping-car avec leur produit toxique de désinfection (70 cordobas).
Pour l’entrée au Nicaragua, on passe d’abord au guichet pour le permis du véhicule, la dame est sympa mais entrer les infos de la carte grise dans leur ordinateur prend du temps, pas évident pour eux de déchiffrer les infos du véhicule. On ne paye rien pour Mauro. Notre permis est valable 1 mois.
On passe ensuite aux guichets de l’immigration, pareil, c’est long d’encoder les 4 passeports. On paye 1200 cordobas pour nous 4. Les passeports ne sont pas tamponner, juste un petit ticket à l’intérieur.
Enfin, plus loin, le bureau de l’assurance, on paye 300 cordobas pour 1 mois.
Ouf, nous voilà en règle, il est 12h30 et on crève de faim.
On roule un peu avant de s’arrêter à une station service pour manger.
Sur le trajet, Pierre double un poids lourd sur une ligne continue et se fait arrêter un peu plus loin par la police, il fera l'idiot en faisant mine de ne pas comprendre le code de la route du pays (pourtant le même que chez nous), le policier bien aimable, lui fera une petite leçon de conduite en lui dessinant les différents types de lignes et surtout celles qu'on ne peut dépasser. On le remerciera vivement de ne pas nous faire payer l'amende salée et le retrait du permis.
Dans ce pays, nous nous ferons arrêter 3 fois pour un contrôle de routine, ils semblent très exigeants en matière de sécurité, il faut bien avoir le triangle, l'extincteur, et les bandes réfléchissantes autour du véhicule.
On arrive à l’hôtel « Club Campestre Esteli », histoire de se poser et de passer la nuit avant de repartir pour le volcan masaya le lendemain. L’endroit est simple et déserté, pas de wifi, mais il y a une piscine et des manguiers partout. Théo se fera une cure de mangue à l’œil !
Le matin, on reprend la route en passant par la capitale, Managua, le long du lac du même nom. La ville ne semble pas intéressante, on la traverse en direction du parc national du volcan masaya.
Volcan Masaya :
C’est un parc national de 54km2 percé de 5 cratères. On y trouve 2 volcans adjacents : le Nindiri et le Masaya (Popogatepe = la montagne qui brule). La dernière éruption date de avril 2012. Les éruptions sont de type hawaïen, c’est-à-dire généreuses en lave mais peu dangereuses.
Bien que les animaux de la zone soient nocturnes, on peut apercevoir des perroquets verts qui nichent à l’intérieur du cratère.
Pas de chance pour nous, il y a une fête à l’intérieur du parc avec des stands de produits locaux, du monde et de la musique. On espérait juste avoir le lieu pour nous tout seul et poser notre Mauro sur le parking du musée pour la nuit.
On prend la petite route qui mène directement au volcan. C’est l’avantage de ce lieu, pas besoin de gravir le sommet à pied. La route que l’on peut emprunter en voiture est belle et mène sur la tranche du volcan Nindiri en contrebas de la croix qui a été placée par les espagnols à l’époque de la colonisation pour exorciser cette « bouche de l’enfer ».
La vue depuis le sommet est impressionnante et l’odeur de souffre nous rappelle Yellowstone.
En fin de journée, nous redescendons vers le musée à 1km de là pour y passer la nuit. Nous en profitons pour le visiter et c’est très instructif car il y a pas mal de maquettes, de photos sur la géologie, la faune et la flore du parc.
Vu les températures toujours aussi chaudes et humides, le besoin de prendre une douche est vital.
Avec l’accord du garde, nous nous servons donc de la lance à incendie du musée pour nous laver, en maillot ! Cela amusera beaucoup les enfants car la pression était en conséquence.
Nous sommes seuls à présent dans le parc, la nuit sera calme avec le cris lointains des singes hurleurs et le chant des nombreux oiseaux et insectes de la forêt.
Le lendemain matin très tôt, nous partons pour Granada, j’espère y trouver une connexion internet pour donner des nouvelles à ma famille et surtout souhaiter un joyeux anniversaire sur skype à ma grand-mère qui fête ses 80 ans.
Granada
Au nord du lac Nicaragua, au pied du volcan Mombacho, c’est l’ancienne capitale du pays, fondée par les conquistadors.
Le parc central est majestueux et aéré, avec un style castillan et de jolies couleurs. A l’ombre des arbres, les calèches attendent les promeneurs. A l’intérieur de la cathédrale, nous avons été surpris de voir une reconstitution de la grotte de Lourdes.
Nous nous sommes promené 2h dans la ville avant de repartir pour Rivas et les berges du lac Nicaragua.
Rivas
Nous avons été très déçus par l’endroit, ainsi que par l’ambiance « trop » animée. Nous avons roulé jusque San Jorge pour trouver un bivouac en bordure du lac mais rien de tentant.
C’est dommage car ce lac est le plus étendu d’Amérique centrale (8200km2) et il est le seul à abriter des requins d’eau douce. En face, se trouve l’île d’Ometepe avec ses 2 volcans aux cônes parfait, le Maderas et le Concepcion, toujours en activité.
On décide donc de tracer plus tôt que prévu vers l’océan pacifique.
San Juan Del Sur
Principale station balnéaire du pays. On revit car la chaleur nous donne envie de nous baigner dans les fameuses vagues du pacifique, que nous avions quittées 3 mois plus tôt au Mexique.
Après un petit passage furtif dans le joli village animé de San Juan, nous partons sur une piste de 9km vers les plages de Madera et Marsella, paradis des surfeurs. Les 3 garçons iront se baigner et jouer comme à leur habitude avec les grosses vagues. La plage de Madera étant plutôt peuplée de hyppies, on préfèrera la tranquilité de Marsella.
Notre bivouac sera des plus sympas, puisque nous sommes accueillis à L’hôtel Mango Rosa Resort, gratuitement !!! Nous bivouaquons sur le parking et profitons de la magnifique piscine et du palapas du restaurant pour se connecter à internet et terminer les évaluations du CNED. Seul bémol, nous sommes à 2km de la plage, mais tout de même, le lieu nous plaît et nous y passerons 3 nuits.
Nous testons ensuite la plage El Coco, réputée magnifique. Mais elle se mérite, vu les 15km de mauvaises pistes pour y accéder. Arrivés sur les lieux, nous ne sommes pas déçus, 2km de plage paradisiaque rien que pour nous ! Nous nous posons chez Lug’s Place, un petit resto tenu par des canadiens, fermé pour la saison, mais ils nous autorisent à stationner sur leur parking. Il y a des douches et surtout la plage juste devant nos yeux.
Nous resterons 2 jours, profitant de baignades, de détente et de balades au coucher du soleil pour essayer d’apercevoir les tortues luth. C’est fou comme certains petits moments semblent être extraordinaires, nous avons marché tous les 4 la nuit au bord de l’eau, les reflets de la lune scintillant sur les vagues et le plancton s’illuminant sous nos pieds. Ici la vie semble se dérouler paisiblement. Le bruit des vagues nous berce la nuit. C’est le paradis…
Il est temps maintenant de quitter le pays, le Costa Rica n’est qu’à quelques kilomètres et nous avons hâte de le découvrir…
Pour avoir la liste de nos bivouacs et passages de douane c’est ici.
Dates
| Du 17 au 24 mai 2013. Environs 650 km parcourus. |
Monnaie
| cordobas (100 L = 3,1€) |
Carburant
| Environ 0,90€ le litre.
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Gaz
| Nous n’avons pas eu besoin de remplir.
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Bivouacs
| Nous n’avons pas fait de bivouacs sauvages. Il y a toujours de quoi dormir de façon sécurisée : finca, parking d’hôtel, camping, parc national… |
Routes
| En très bon état dans l’ensemble. Bonne signalisation. Conduite correcte des habitants. Nombreux contrôles policiers. |
Sécurité
| Nous n’avons eu aucun souci. |
Eau
| Elle n’est pas potable dans tout le pays. On trouve des garafons de 20 litres partout. Pour le camping-car, on peut remplir gratuitement dans les stations services ou autres.
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Vidanges
| il n’y a pas de dump station, même dans les campings. Nous vidons dans la nature en prenant soin de ne pas mettre le papier dans les toilettes et à n’utiliser aucun produit.
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Internet
| Le wifi gratuit dans les hôtels, sinon il y a des cybercafés. |
Alimentation
| Il y a des grands supermarchés dans les villes. |
Mécanique
| RAS |
Santé
| RAS |
Electricité
| 110 volts On ne peut donc pas se brancher, cela ne sert à rien et c’est un argument pour négocier le prix dans les campings. Le panneau solaire et le fait de rouler suffit.
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