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6 mars 2014 4 06 /03 /mars /2014 00:40

Du 6 au 14 janvier 2014    

Nous avons quitté le camping Xamena à Salta ce matin, après 2 semaines passées là-bas pour les vacances de Noël.

Nous faisons maintenant un aller-retour vers le Chili pour visiter San Pedro d’Atacama et ses alentours.

Nous remontons donc vers le nord de l’Argentine, mais passons cette fois par une jolie route secondaire, la 9, route de la corniche, qui traverse des paysages plus intéressant que l’autoroute. Cette route bien goudronnée mais très étroite, grimpe et serpente à travers la précordillère dans un superbe décor de yunga, forêt tropicale endémique.

1 route vers Passo de Jama

Notre premier arrêt pour cette longue route de 570km nous menant au Chili : Purmamarca, que nous avions déjà visité lors de notre descente vers Salta. Nous avions bien aimé ce village et sa « montagne aux 7 couleurs », du coup le bivouac nous tente bien à nouveau. En fin de journée, nous y faisons une balade autour de la place, dans les stands et les vendeurs d’artisanat. Le soir, je trouve par hasard en préparant la cuisine, le cadeau caché par Laetitia quelques jours auparavant, avant leur départ de Salta. Un bracelet gravé « Espacla », trop la classe !!!


1 route vers Passo de Jama1

1 Quebrada de Hu4

1 route vers Passo de Jama2

Le lendemain matin, nous partons tôt, nous prenons maintenant la route 52, une des plus belles routes que nous avons parcourues durant notre voyage.

1 route vers Passo de Jama3

Dans la quebrada de Coquena, le long du rio Purmamarca, elle déroule d’abord des paysages entre ranchos en terre crue et maisons aux murs de pisé, troupeaux de chèvres paissant au pied de montagnes multicolores, bosquets de saules et de peupliers. Ensuite, elle s’attaque à la vertigineuse Cuesta de Lipan, un col titanesque de 32km, aux lacets extrêmement serrés. Cette montée interminable s’achève aux portes de l’Abra potrerillos, passage routier de 4170m, en moins de 2h, nous venons de prendre 2000m d’altitude dans la tête ! La route, enfin, redescend pour croiser la fameuse ruta 40, en pleine puna (haut plateau désertique), menant vers le sud. Ici, on commence à croiser quelques vigognes, lamas ou ânes.

1 route vers Passo de Jama4

Devant nous, à perte de vue, l’immense lac salé des Salinas Grandes que la route 52 traverse.

A 3350m, ces « grandes salines » contrastent avec la masse sombre de la Sierra del Cobre qui culmine à plus de 4500m. La couche de sel déposée au creux de cette dépression par l’évaporation d’un lac à l’ère quaternaire, mesure de 10 à 50 cm d’épaisseur.

1 route vers Passo de Jama5

1 route vers Passo de Jama6

1 route vers Passo de Jama7

Pour la récolte, les hommes creusent des petites piscines dans la croute de sel, puis laissent le sel décanter. Une autre technique consiste à tailler à la hache des blocs de sel de 25kg, ces blocs servent aussi à construire des maisons. Durant leur temps libre, les ouvriers sculptent le sel et vendent sur place leurs productions. Bien sûr, ce salar n’a rien d’aussi spectaculaire que celui d’Uyuni, nettement plus grand, mais nous nous amusons bien à patauger dans les petites piscines de sel. Finalement, après 1 petite heure passée sur les salinas, nous serons à nouveau brûlés par le soleil ! On reste sur le parking pour manger.

1 route vers Passo de Jama8

1 route vers Passo de Jama9

1 route vers Passo de Jama10

1 route vers Passo de Jama11

La route reprend, nous menant à Susques, un tout petit village très simple mais dont l’église coloniale au toit de chaume passe pour l’une des plus anciennes du pays. Malheureusement, elle est en rénovation au moment de notre passage. Nous bivouaquons ensuite un peu après le village, sur un magnifique champ entouré de rochers où paissent des lamas et des moutons. On est bien au milieu de cette nature.

1 route vers Passo de Jama12

1 route vers Passo de Jama13

1 route vers Passo de Jama14

1 route vers Passo de Jama15

Le lendemain, nous partons vers 9h, la route est toujours magnifique, on passe à nouveau près de petits salars. Nous arrivons à la frontière du Paso de Jama. On tombe sur Rat y Loup qui viennent du Chili et repartent à Salta.

1 route vers Passo de Jama16

Le passage est hyper facile, les bureaux sont bien organisés, les différents guichets sont situésles uns à la suite des autres et toutes les démarches se font en 30 minutes. La fouille du camping-car est rapide, le douanier nous jettera juste 1 kiwi, 1 orange, 1 tomate et 1 mangue. Nous avions caché pas mal de choses au fond de notre poubelle !

1 route vers Passo de Jama17

Après la frontière, le paysage devient très riche : montagnes multicolores, salars, lagunes et rochers déchiquetés au milieu de la puna. On croise des vigognes et des flamants roses. On prend en altitude et montons à 4800m. Les effets de l’altitude nous frappent, on a tous un peu la tête embrumée ! Mais ça ne dure pas, nous sommes à 40km de San Pedro d’Atacama et entamons une méchante descente qui fera bien chauffer nos freins tous neufs ! Ca sent le brulé dans le camping-car, Pierre est obligé de faire plusieurs arrêts sur la voie prévue pour ça et d’arroser les plaquettes d’eau froide. Sur la descente, nous avons tout de même une vue spectaculaire sur le volcan Licancabur (5916m) au cône parfait et situé juste à nos pieds !

2 San Pedro d'Atacama

2 San Pedro d'Atacama1

2 San Pedro d'Atacama3

2 San Pedro d'Atacama4

 

San Pedro d’Atacama

Après près de 600km parcourus, nous arrivons enfin dans ce gros village aux maisons d’adobe qui se love au cœur d’une oasis perdue en plein désert d’Atacama, le plus aride au monde.

L’Atacama est une steppe rocheuse à perte de vue, par endroit, il n’a pas plu depuis 80 ans !

C’est une terre craquelée par la chaleur intense et, à l’approche des Andes, des volcans aux cimes enneigées, des lagunes minérales aux couleurs irréelles, des salars habités par des flamants roses, des mystérieux geysers, des dunes de sable ocre et de petites oasis dans des paysages lunaires. L’Atacama reste une région essentiellement minière, elle fournit au Chili l’une de ses principales ressources : le cuivre.

 Le village de San Pedro, devenu très touristiques, est le point de départ vers de nombreuses excursions dans le désert. Nous nous garons sur le parking du marché où bivouaquent déjà nos amis brésiliens Carlito et Rozane.

Nous allons nous balader dans les rues piétonnes, découvrons une belle place et sa petite église dont la charpente est faite en bois de cactus.

2 San Pedro d'Atacama5

Il nous faut maintenant retirer des pesos chiliens, mais après avoir testé les 3 distributeurs du village avec la master et la visa, aucun ne nous délivre d’espèces. On nous avait pourtant prévenus qu’ici ça n’était pas simple. Il nous reste quelques dollars, conscients de perdre au change, mais pas le choix ! Changer nos pesos argentins est encore pire, cette monnaie ne vaut strictement rien et dévalue de plus en plus.

San Pedro et le désert en général est un haut lieu pour l’astronomie car le ciel  est d’une pureté incomparable. C’est donc ici que se trouve un des plus grands observatoires au monde.

Les agences touristiques l’ont bien compris, des tours très réputés sont organisés tous les soirs pour visiter l’observatoire et admirer les étoiles et quelques planètes de notre galaxie.

Nous rêvons de cette excursion depuis longtemps, elle fait partie de nos points forts du voyage. L’organisateur étant, en plus, un français très connus des autres voyageurs. Nous filons donc à l’agence « SPACE » pour réserver notre soirée. DECEPTION : tout est complet et la pleine lune est dans 3 jours, pas de sorties 2 jours avant et après car le ciel n’est pas propice. C’est donc mort pour nous ! On se console en se disant que d’autres endroits plus au sud nous permettront de voir notre ciel sous télescope.

Nous achetons quelques fruits et légumes au marché, la douane chilienne étant sévère sur l’interdiction de transiter de la nourriture, nous n’avons plus grand chose.

Au réveil, nous filons vers le sud de San Pedro, nous nous enfonçons dans le désert à la découverte des différentes lagunes et du salar d’Atacama. En toile de fond, les volcans majestueux Lascar (5592m) et Licancabur (5916m).

2 San Pedro d'Atacama6

D’abord la laguna Cejar, à 20km de San Pedro par une piste (ripio) très poussiéreuse (le camping-car en sera une bonne preuve). Une eau turquoise et laiteuse, bordée par d’impressionnantes concrétions salines. Nous en faisons le tour, admirant les reflets des volcans et des montagnes alentours dans la lagune.

2 San Pedro d'Atacama7

2 San Pedro d'Atacama8

2 San Pedro d'Atacama9

2 San Pedro d'Atacama10

300m plus loin, la laguna Piedra, où l’on flotte aussi bien que dans la mer morte. Nous enfilons nos maillots et courons donc tenter l’expérience, sensation incroyable !!! Le rinçage est par contre indispensable à la sortie car nous sommes couverts de sel.

2 San Pedro d'Atacama11

Nous bifurquons ensuite vers la laguna Tebenquiche, 10km de piste. Nous passons à côté de « los ojos del salar » (les yeux du salar), 2 profonds trous d’eau douce parfaitement circulaire. Mais nous n’allons pas jusqu’à la lagune, chaque entrée est payante, nous faisons des photos de loin et retournons sur l’axe principale en reprenant nos 30km de piste en sens inverse. Ce qui pour nous prend tout de même 1h !

2 San Pedro d'Atacama12

Nous nous arrêtons sur le bord de la route pour manger avant de continuer vers la laguna Chaxca.

2 San Pedro d'Atacama13

Cette lagune, au cœur du salar d’Atacama, compose l’un des 7 secteurs de la « Reserva Nacional Los Flamencos ». On peut y observer 3 espèces de flamants roses : flamant de James, flamant du Chili et le flamant andin. Le site est incroyable, un sentier de 800m longe la lagune où on voit de près une centaine de flamants roses se nourrir. Tout autour, un paysage de concrétions salines.

2 San Pedro d'Atacama14

2 San Pedro d'Atacama15

2 San Pedro d'Atacama16

2 San Pedro d'Atacama17

Il est 16h, nous hésitons à poursuivre la route, mais Mauro a fait pas mal de piste et nous estimons avoir vu les lagunes les plus intéressantes. Nous retournons sur San Pedro.

Quelques kilomètres au nord du village se déploie la Valle de la Luna, longue de 12,5km. Une splendide vallée nichée au creux de la Cordillera de la Sal. Lorsque le soleil décline, il souligne les étranges formations rocheuses et les hautes dunes ciselées par le vent.  

L’heure étant donc propice, nous filons vers un mirador pour admirer cette vallée d’en haut.

2 San Pedro d'Atacama18

Au retour, sur la même route, nous faisons une halte vers la Valle de la Muerte, roches rouges torturées par l’érosion. Mais la petit piste qui nous y amène devient vite mortelle, des trous énormes nous empêchent de passer, nous prenons quelques photos et redescendons à San Pedro, 5km plus loin.

2 San Pedro d'Atacama19

On bivouaque à nouveau sur le parking. En soirée, nous allons flâner dans le marché artisanal et finissons dans un petit resto où nous dégustons de succulents empanadas (chaussons frits fourrés de fromages, poulet, viande, ect… au choix).

2 San Pedro d'Atacama20

Dans 2 jours c’est l’anniversaire de Pedro, il veut retourner en Argentine pour le fêter à Salta. En plus, cela nous permettrait de voir le Dakar. Comme nous avons fait l’essentiel de ce que nous voulions à San Pedro, nous décidons de reprendre la route du retour dès demain. Il y a d’autres lieux intéressants mais la route est longue (Calama) et parfois compliquée (geyser de tatio qui n’a rien à envier parait-il à Yellowstone).

On se lève à 7h30, on va mettre du gazoil qui s’avère être un vrai labyrinthe pour trouver la station planquée dans une minuscule rue au milieu du village.

Pierre veut être à Salta ce soir ! 600 bornes en une traite, il est fou, mais bon la route est bonne et on la connait !

Après les 40km de remontée en seconde en quittant San Pedro, nous ne sommes pas très loin de la frontière bolivienne. Nous nous étions dis que la virée dans le Lipez pour voir la laguna verde serait plus facile d’ici que depuis le salar d’Uyuni. C’est donc le moment puisque le panneau indique qu’elle n’est qu’à 7km. On quitte la route 52 et entamons une piste qui s’approche du volcan Licancabur, déjà, c’est spectaculaire.

    2 San Pedro d'Atacama21

Arrivés à la frontière, les douaniers refusent de nous laisser passer. En effet, c’est absurde mais cette frontière ne comporte pas de douane chilienne. Nous ne pouvons entrer en Bolivie sans le tampon de sortie du Chili qu’il faut faire à San Pedro. Et vice versa, nous devrons repartir à San Pedro après la sortie de la Bolivie pour entrer au Chili. Mais les 40km de cette longue descente (puis remontée) est un calvaire pour notre Mauro que nous voulons préserver.

Pas moyen non plus de soudoyer les douaniers en leur disant que nous n’en avons que pour 1h ou 2 !

Nouvelle déception donc, nous repartons frustrés, littéralement frustrés, car la lagune est juste là derrière…à 2km !!!

2 San Pedro d'Atacama22

De retour sur l’axe 52, nous apercevons au loin et brièvement la laguna verde, on a grave les boules !!!

La frontière Chili-Argentine du Paso de Jama prendra 45min, il n’y aura pas de contrôle du véhicule, les argentins étant moins strictes sur la marchandise qui transite depuis le Chili.

  3 Route du retour vers Salta 

La route se passe bien, les enfants regardent des dessins animés, jouent un peu à la console et ragarde le paysage. Nous n’avons pas l’habitude de faire autant de kilomètres et c’est long !

Nous arrivons enfin à Salta vers 21h30. Le camping est bondé de monde, pire que tout ce qu’on a connu ici, normal on est en plein cœur des grandes vacances scolaires et le Dakar est en ville depuis hier. Pour peu, il n’y a même plus de place pour nous ! Pierre est super déçu.

Heureusement que nous retrouvons nos amis : Jacky et Françoise sont revenus de leur virée en Bolivie, Rat y Loup, Carlito et Rozana, les brésiliens, Jean-Louis avec son gros Renault vert et nous faisons connaissance avec les duduland, Nicole et Philippe, ainsi que Philippe en Man bleu. Bref, du monde pour fêter les 36 ans de Pedro !

Samedi 11 janvier : Joyeux anniversaiiiiiiiiiiiiire Pierre !!!

Nous commençons cette journée par les courses que nous partons faire en taxi à Libertad, nous retrouvons nos habitudes argentines très vite. Ensuite c’est grand ménage pour Mauro qui est couvert de poussières jusque dans les moindres recoins.

Il fait gris et pluvieux, la piscine du camping a été vidée et les enfants s’amusent à rouler dedans en skate.

Le soir, nous organisons, malgré le temps, un apéritif dinatoire avec tous nos amis. Pierre reçoit du vin en cadeau et d’autres petites choses bien utiles.

1 Salta + dakar

Après cette première partie de soirée bien arrosée déjà, nous ne faisons ensuite inviter chez les brésiliens. Carlito nous servira du bon vin et nous fera une petite démo de ses talents de chanteur et de guitariste !

On se couche, HS !

Le lendemain, on reprend plus activement l’école, les vacances c’est fini ! Je publie sur le blog.

Nous partons dans l’après-midi pour visiter « le village » aménagé pour le Dakar. Il y a beaucoup de monde et d’animation, ça nous fait penser aux « Naturals Games » chez nous à Millau.

1 Salta + dakar1

Les enfants font des jeux et gagnent une casquette du Dakar, on reçoit aussi des posters et des calendriers.

Les véhicules arrivent de leur étape, c’est le français Stephan Peteransen avec sa mini qui arrive le premier sur le podium. Les concurrents vont ensuite faire laver leur voiture, système karsher écologique puisque l’eau de lavage est filtrée pour être récupérée.

1 Salta + dakar2

Pierre commence à se passionner pour les camions, j’ai du mal à le décoller, il attend l’arrivée de ses monstres. Un jour nous voyagerons en MAN !

De retour au camping, nous finissons la soirée avec nos amis, chacun amenant de quoi partager le repas.

Les 2 jours suivants s’écoulent sagement, lessive à la main, préparation de la video sur le salar d’Uyuni, école avec les enfants, bracelets macramé commandés par Nicole. Les enfants jouent dehors et font leur vie. Le soir, nous nous retrouvons comme d’habitude entre amis pour l’apero.

1 Salta + dakar3

Le dernier soir, les duduland, Nicole et Philippe, nous invitent pour le repas, demain, nous quittons tous le camping, chacun prenant maintenant des chemins différents …

1 Salta + dakar4

 

 

 

 

   

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commentaires

V
Merci pour cet article qui contient plein de bons conseils. C’est quelque chose que j’avais du mal a comprendre auparavant.
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N
Revenez vite en Belgique , ici il n'y a pas de problème de douane ,il n'y en a plus.<br /> Bisous et bonne route.
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