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30 janvier 2013 3 30 /01 /janvier /2013 21:40

Du 11 au 19 janvier 2013

 

Un petit mot sur l’architecture coloniale :

Lors de la conquête du Mexique par les espagnols, ceux-ci ont naturellement exporté leurs styles architecturaux dans le pays. Ce fût d’abord le style gothique, puis plateresque et ensuite le style baroque qui évolua en ultra baroque (style churrigueresque). Tout cela parfois teinté d’indigénisme puisque les colons utilisaient des esclaves sans formation d’artisan qui forcément s’inspiraient de leur propre référence.

 

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Guanajuato (du 11 au 12 janvier) :

Aujourd’hui, 11 janvier, c’est l’anniversaire de Pierre, nous avons roulé une bonne partie de la journée depuis le lac Chapala pour arriver à Guanajuato à 16h (on peut mieux faire comme anniv).

Cette perle des villes coloniales est un patrimoine culturel de l’humanité et son centre historique est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. A l’époque, elle fut construite sur un site argentifère (or et argent), le plus important au monde à l’époque coloniale. Sa richesse justifie donc la beauté de son architecture, ainsi que la particularité de ses tunnels souterrains qui constituent les rues du centre ville.

Autant vous dire tout de suite qu’elle a été notre coup de cœur dans la tournée des villes coloniales, mais nous en avons franchement chié dans ses petites rues avec le camping-car. Soit nous nous sommes perdus dans le labyrinthe de ses tunnels souterrains, soit nous nous sommes coincés dans les petites ruelles du centre ville. Retenez que cette ville est donc à proscrire en camping-car mais nous cherchions un endroit pour stationner, ainsi que le camping et nous nous sommes retrouvés embrigadés dans le centre.

 

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Nous avions dans un premier temps visité la ville d’en haut, en nous rendant à El Pipila, un monument en l’honneur de Jan José Martinez (en statue colossale) qui gagna une bataille en ces lieux durant la guerre d’indépendance. Depuis ce site, la vue sur la ville est splendide, surtout au soleil couchant qui embrase les maisons colorées.

Après cette visite et nos péripéties dans la ville, nous étions tous crevés et découragés de trouver un bivouac correct, nous avons donc opté pour la première fois depuis notre arrivée au Mexique,  aux fameuses stations services PEMEX en périphérie du centre ville. C’est vraiment bruyant !!!

 

Le lendemain, nous appréhendons de repartir vers le centre, mais trouvons finalement un parking surveillé pour 9pesos/h à 2 pas du centre historique.

C’est donc parti pour la découverte de Guanajuato, cette cité débordante de vie, de couleur et de musique.

Après quelques minutes de marche, nous arrivons au Mercado Hidalgo, bouillonnant, on y vent des fringues, des souvenirs mais il abrite aussi quelques bouibouis. En face le Templo de Belen et le jardin Reforma que l’on traverse pour arriver à une église de style baroque et la plaza de San Roque. De là nous continuons sur une autre très belle place, plaza de San Fernando, romantique et ombragée, elle est entourée de maisons coloniales, de bars et de restos.

 

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La balade continue vers la fameuse Callejon Del Beso (ruelle du baiser), une petite ruelle si étroite que l’on peut s’embrasser d’un balcon à l’autre.

 

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Un peu plus loin, nous arrivons ensuite devant la magnifique Basilique de Nuestra Senora de Guanajuato, jaune et de style baroque. Juste après, nous faisons une pause au jardin de la Union, le cœur de la veille ville entourés de restos chics. En face, nous admirons la belle façade néoclassique du teatro Juarez.

 

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Nous marchons encore et passons devant le musée de Don Quijote et l’église San Fransisco où un mariage est célébré.

 

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On flâne ensuite dans les callejones (ruelles) qui traversent la plaza Mexiamora.

 

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Nous terminons notre boucle par le Templo de la Compania de Jesus, église à la façade churrigueresque typique (ultra baroque) et la magnifique Université de Guanajuato (façade néoclassique) avec son immense escalier,  réputée pour le droit et les arts. Elle fût autrefois un hospice.

 

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Nous rentrons au camping-car pour manger, le moral revigoré par les merveilles  de cette ville qui nous a enchantée et filons ensuite vers Dolores.

 

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Dolores Hidalgo (du 12 au 13 janvier) :

C’est une petite ville coloniale à taille humaine, passage obligé pour se rendre à San Miguel. Nous en avons donc profité pour la visiter et s’y arrêter pour la nuit. Elle recèle quelques belles églises typiques et un petit zocalo (place principale) charmant.

Le matin, nous ferons un tour au Mercado et à la brocante qui a lieu dans  la rue juste à côté de notre bivouac. Ensuite nous partons vers San Miguel.

 

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San Miguel de Allende (du 13 au 15 janvier) :

La route pour s’y rendre n’est pas spécialement mauvaise, au contraire, elle traverse un beau paysage vallonné avec quelques cactus. Mais évidemment, ça nous pendait au nez depuis des mois : nous avons éclaté le pneu avant ! Sans roue de secours que nous cherchions désespérément depuis les Etats-Unis, nous ne pouvions pas aller bien loin. Alors dans notre galère, nous avons eu de la chance et de la malchance, d’abord parce que nous nous trouvions à 3 km de San Miguel et ensuite parce que la ville est en pente avec des rues pavées !

Nous roulons donc à pas d’homme vers le garage que Pierre avait repéré sur le gps, il est à la périphérie de la ville, derrière un Pemex et pas de chance, il faut grimper. C’est chaud et c’est le cas de le dire vu l’odeur qui se dégage du pneu ou plutôt de ce qu’il est reste !

 

Nous sommes dimanche bien sûr, le garage est fermé, alors une fois posés sains et saufs devant, nous descendons à pied dans le centre historique. Sur le trajet, au mirador, on peut voir la ville tout en bas et le paysage environnant.

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Les rues sont belles, colorées, pavées et assez pentues. Ici aussi la ville est classée monument historique et inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. Mais même si nous avons beaucoup aimé cette cité, on a trouvé dommage qu’elle ait perdu pas mal de son authenticité car elle est aujourd’hui peuplée par de nombreux gringos (américains) venues s’installer ici dans les années 1940.

 

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Nous arrivons au Parroquia de San Miguel Arcangel, édifice de style gothique  avec ses tours roses comme les châteaux de contes de fées. A côté l’église San Rafael et en face le Zocalo, place principale où viennent chanter les Mariachis et où l’on trouve les petits vendeurs de glace, de fruits frais et d’agua fresca. Les gens viennent ici s’assoir sur les bancs pour se détendre ou même danser. C’est une très belle place et ma préférée parmi tous les zocalos visités. Tout autour, on peut admirer la belle architecture du palacio municipal.

 

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Un peu plus loin, nous faisons un crochet vers le Templo de la Concepcion, le dôme s’inspire des Invalides à Paris.

 

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On revient sur nos pas pour aller de l’autre côté du zocalo, au Templo San fransisco qui s’ouvre sur un petit square fleuri. En le contournant, on arrive au Templo de la Salud, le portail de style colonial est magnifique avec une grande coquille Saint-Jacques abritant l’œil de Dieu.

Juste à côté, l’Oratorio de San Felipe Neri, façade baroque rose mais d’influence indienne et la Santa Casa de Loreto.

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Après ce tour des monuments historiques, nous faisons un petit passage au Mercado Ignacio Ramirez, le marché se trouve dans une ruelle et est prolongé par un marché couvert, on y trouve toutes sortes d’objets, des vêtements et des souvenirs. Je ne me lasse pas de regarder l’artisanat et les couleurs. J’en ramènerai une jolie nappe typique.

 

Nous revenons enfin vers le zocalo pour prendre le bus qui nous ramène directement en haut de la ville, là où nous sommes garés, 5 pesos par personnes, ça fait 30cts d’€ et cela nous évite la longue remontée !

 

Le lendemain, à l’ouverture du garage nous allons expliquer notre problème. Evidemment, comme on nous l’a toujours dit, ils n’ont pas notre dimension. Nous n’avons plus le choix, nous changeons les 2 pneus avant pour passer de la taille 195 à 205. Nous récupérons ainsi un des 2 pneus avant en roue de secours pour l’arrière. Si on crève à l’avant, on se débrouillera.

Il faut attendre l’après-midi pour qu’ils puissent être livrés des pneus en question. On profitera de cette attente pour faire une lessive à la laverie située un peu plus loin dans la rue, puis faire de l’école et skyper la famille grâce au code wifi donné par le garage.

Au final cela nous coutera 5800 pesos (350€) pour des pneus goodyear, le montage et l’équilibrage.

Nous sommes un poils plus élevés, mais surtout les pneus sont un peu plus larges, ce qui améliorera notre confort de conduite (surtout lors des passages de topes). Le patron nous offrira des casquettes, portes-clés et stylos.

 

Fin de journée, on va se balader au centre commercial à côté, on est surpris par les magasins qui sont très chics et très modernes. On comprend que cette ville soit habitée par beaucoup d’américains, les infrastructures le montrent.

On restera garé là pour la nuit, nous partirons demain matin pour la ville de Queretaro.

 

 

Cuitzeo (le 15 janvier) :

Finalement nous sommes passés à Queretaro, grosse ville coloniale,  mais après avoir traversé le centre historique en camping-car, nous décidons de passer cette étape car les grosses villes commencent à nous peser. Il nous reste Morelia qui nous motive un peu plus.

On roule donc vers le lac de Cuitzeo. Il y a un très beau monastère augustinien dans le centre ville, en face du zocalo. On s’y balade paisiblement. Les enfants iront ensuite jouer au parc.

 

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Nous cherchons le camping gratuit inscrit dans le Church Mexican Camping, mais sans succès, on décide donc de na pas rester ici.

A la sortie du village, la route traverse le lac, c’est superbe. On part pour Morelia et bivouaquons le soir sur le parking du walmart de la ville.

Petit NB : nous avons longuement hésité à faire la route vers le sanctuaire des papillons monarques, mais il fallait faire un détour de 150km après Morelia. La visite vaut vraiment le coup je pense car ils sont des milliers à virevolter autour de nous. Mais comme nous avions vu des plus petits sanctuaires sur la côte Californienne, on a décidé à contre cœur de zapper ce passage.

 

Morelia (du 15 au 16 janvier) :

Très belle ville coloniale dont le centre historique est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, elle renferme des merveilles architecturales et il est plaisant de pénétrer dans les édifices publics pour admirer les nombreux patios.

Cette fois, nous nous garons depuis le walmart un peu plus en périphérie du centre. Nous commençons par le quartier où se trouve l’aqueduc, nous le longeons via la Calzada Fray Antonio de San Miguel (rue piétonne parsemée d’arbres) jusqu’à la plaza Villalongin avec sa belle grande fontaine.

 

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Nous remontons ensuite l’avenue principale où se trouve la plupart des édifices intéressants : le Palacio Federal, l’église de la Cruz et le temple des bonnes soeurs, le palacio de Gobierno qui abrite un très beau patio de style baroque, avec des peintures murales de Zalce sur l’histoire du Mexique. Et en face, la magnifique cathédrale, au milieu du zocalo, un mélange de baroque et de néoclassique. Les coupoles sont recouvertes d’azulejos bleus.

 

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Nous changeons de rue pour aller au Palacio de Justicia, très beau bâtiment avec un patio qui abrite un petit musée sur l’histoire de Morelia. Nous allons ensuite vers l’église San Augustin dont l’esplanade est souvent envahie de pigeons.

Direction un peu plus au nord vers le Palacio Clavijero, qui abrite aujourd’hui la bibliothèque de l’Université, c’est une construction colossale avec une grande cour en pierre rose et une fontaine octogonale. A l’arrière le mercado de dulces (pas bon pour la ligne). En face, le couvent Santa Rosa qui abrite le conservatoire de musique.

Nous poursuivons un peu plus haut au Templo del Carmen sur une place tranquille, juste derrière la casa de la cultura avec sa grande cour et ses sculptures en métal recyclé.

 

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On fera une petite pause wifi devant l’église de San José avant de repartir vers l’aqueduc.

Pour le retour nous ferons un passage dans la Callejon del Romance, puis au Santuario de Nuestra Senora de Guadalupe, pour nous le plus bel intérieur d’église visité jusque là, un feu d’artifice de couleurs du sol au plafond !

 

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La journée fût longue, les enfants sont fatigués, on rentre au camping-car pour rouler vers Patzcuaro.

 

 

Patzcuaro (du 16 au 18 janvier) :

Nous optons donc pour un petit camping pas cher (200pesos = 12€) situé en périphérie du centre historique. Un vrai petit paradis (voir nos bivouacs en page d’accueil). Nous avons le wifi, l’eau, l’électricité, la douche et une piscine, tout ça dans un cadre verdoyant où nous sommes juste 2 camping-cars. Les enfants soufflent et nous aussi. Résultat : nous décidons d’y rester la journée du lendemain et de ne rien faire de spécial que de se reposer. C’est agréable…

 

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Après donc ces 2 nuits au camping, nous partons le matin pour visiter le village de Patzcuaro. De là nous avons une belle vue sur le lac du même nom et l’île de Janitzio où domine la statue de Morelos.

 

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Patzcuaro donne l’impression d’être dans le village le plus ancien et historique du Mexique, nous sommes ici au cœur de la région des indiens Purépechas. L’artisanat du bois y est très réputé (des meubles surtout).

Nous garons le camping-car et partons vers le centre. On nous avait tant parlé en bien de la beauté de ce village, nous ne sommes pas franchement charmés. Nous visitons le mercado et à côté la plaza San Augustin, la Basilica de la Salud qui domine la ville, la plaza Vasco de Quiroga et l’église San Juan de Dios.

 

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Mais au retour, nous voilà pour la première fois PERDUS ! Nous n’avons pas repérer le nom de la rue ni pris le gps avec nous, le plan du routard n’est pas très élargi et celui du petit futé très mal expliqué. On tourne une petite heure avant de retrouver Mauro. Après un petit gouter pour nous remettre de nos émotions, on se met en route pour Uruapan, dernière grosse ville coloniale sur notre route.

 

Uruapan (le 18 au soir) :

Pareil que Queretaro, on sent le stress des plus grandes villes, on ne s’y attarde donc pas et allons stationner sur un Pemex tranquille adjacent au parking surveillé d’un restaurant. On est juste sur le départ de la route qui mène vers le volcan de Paricutin que nous avons l’intention de visiter demain.

La nuit sur la station service sera correcte, juste le bruit des poids lourds qui se garent à côté.

 

 

 

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commentaires

V
J’adore vraiment ce que vous faites je me demande comment j'ai pu rater votre blog
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N
Je ne suis pas particulièrement attiré par les monuments historiques mais plutôt par la ruelle des baisers ;-)<br /> Bonne route avec vos nouveaux pneus. Bisoussssss.
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