Du 5 avril au 9 avril 2013
Le Belize donne une réelle impression de port des Caraïbes au temps des flibustiers. Ce morceau de forêt tropicale ouvert vers la mer des Caraïbes était le paradis des pirates avant que les Anglais ne viennent tout gâcher en le transformant en une colonie de la Couronne : le Honduras britannique.
Au Belize, on se retrouve donc en terre anglo-saxonne, un îlot de langue anglaise perdu dans un océan latino-américain hispanophone. Il n’y a plus moyen de jouer les pirates, mais vous pourrez vous croire en Afrique, en raison d’une importante population noire, descendant des esclaves importés de la Jamaïque et de Saint-Vincent. À Belize City, le cocktail est frappant : un drôle de mélange de traditions british et de coutumes caraïbes !
Le Belize, c’est une immense forêt tropicale qui, comme le Petén, recèle de nombreux sites mayas, parfois difficilement accessibles. C’est aussi et surtout, sur 250 km de côte, des centaines de petites îles, les cayes, qui s’étendent le long d’une magnifique barrière de corail, site exceptionnel pour la plongée et le snorkelling. C’est aussi là qu’on peut trouver au large à 100km le célèbre blue hole.
Nous passons la frontière avec Roselyne. Il nous faudra 2 h pour effectuer toutes les démarches.
La douane : (infos surtout utiles aux voyageurs)
D’abord nous faisons le change de nos pesos mexicains contre des dollars beliziens, dans un petit commerce situé sous l’hôtel juste à la frontière. Nous passons ensuite au poste des douaniers sur la droite, avant la grille de la frontière, pour régler 50$bz par personne ( 20€ environ). Mais il s’avère que d’autres voyageurs n’ont pas payé du tout, je pense que c’est un peu aléatoire ce passage.
C’est à partir de là qu’un homme nous accompagnera malgré nous pour nous indiquer les démarches, il nous demandera ensuite 10$bz (4€) pour ça. Effectivement ça va plus vite et on sait directement où aller.
Nous nous rendons ensuite sur la gauche au bureau qui nous fera les papiers attestant que le véhicule en est bien sorti.
Passage ensuite au bureau d’assurance un peu plus loin sur la droite, (Atlantic Assurance), on payera 27$bz (10€) pour 1 semaine d’assurance pour le camping-car. C’est absolument obligatoire dans ce pays.
Quelques mètres plus loin, il faut passer à la fumigation pour désinfecter Mauro (comptez quelques €), mais nous avons oublié et nous avons quand même pu passer.
Nous arrivons enfin à la douane du Belize, on se gare et on passe au bureau pour faire valider les passeports. Alors soit le mec était très con, soit il a fait preuve de mauvaise volonté. Une incompréhension par rapport au fait que nous ne retournions pas au Mexique. Il est resté bloqué là-dessus presque 1/2heure. Finalement nos passeports ont été tamponnés mais on a pas compris non plus pourquoi nous devions rester au Belize minimum 72h, le douanier nous a bien averti de cela. Bref, on comprendra plus tard qu’il pensait vraiment qu’on revenait au Mexique. Nous avons pourtant été bien cler sur le fait que nous allions ensuite au Guatemala.
Après avoir fait les passeports, c’est au tour de Mauro d’être contrôlé au niveau des papiers.
Une fois l’administratif terminé, nous passons la grille où à lieu la vérification du véhicule. C’est aléatoire et tant mieux pour nous, pas de contrôle et la douanière a été très tolérante sur le fait que nous n’étions pas passés à la désinfection.
Ouf, nous voilà au Belize… avec une tonne de bouffe planquée un peu partout dans le cc. Ici tout est hors de prix alors nous avions fait le plein au walmart de Chetumal avant de passer.
Belize City :
Nous roulons presque 3h et traversons un paysage bien différent de celui que nous connaissions au Mexique : la végétation est abondante, les villages sont composés de petites maisons colorées sur pilotis, les routes sont propres et agréables, peu de topes.
Nous arrivons à Belize City vers 16h, réputée dangereuse. Mais nous bivouaquons un peu en périphérie à l’endroit habituel des voyageurs : la marina. Pour 4€, nous sommes garés devant la mer des caraïbes, il y a du wifi possible, des douches chaudes, de l’eau et de l’électricité. Le lieu n’est pas paradisiaque mais ça fait bien l’affaire. Nous y retrouvons un couple allemand rencontré plusieurs fois sur notre trajet et un couple d’américains très sympas. Roselyne est avec nous aussi.
Ce soir là, en bavardant dehors, nous serons attaqués par les mouches de sable, un vrai cauchemard.
Des centaines de minuscules bestioles qui te piquent en permanence et dont les piqûres te démangent pendant plusieurs jours. On en sera littéralement recouvert, pire qu’une varicelle. Les moustiquaires du cc n’en viennent pas à bout et avec la chaleur qu’il fait, impossible de s’enfermer et impossible de rester dehors tellement elles piquent.
Le lendemain, nous prenons nos renseignements pour une visite de Caye Caulker, puis partons à la découverte de Belize City. C’est un couple de la marina qui nous amène à l’arrière de leur pick up. Les enfants s’éclatent au vent, ça fait très local. Nous prenons ensuite un bus direction le centre ville.
On va voir le swing bridge (pont tournant, puis on se balade dans les rues, il y a des rastas partout, une ambiance reggae et il semblerait ici que l’alcool fait des ravages. Cette ville est d’ailleurs réputées comme étant un coupe gorge le soir venu.
Après avoir marché toute l’après-midi sous une chaleur torride, on tente de retrouver le chemin du retour pour prendre le bon bus, on attendra 30 minutes pour qu’il arrive enfin.
A côté de la marina, il y a une petite plage privée aménagée avec une piscine naturelle. On en profitera en fin de journée pour aller se rafraîchir.
Le soir, il fait un peu plus frais et donc moins de sandflies (mouche de sable), ouf !
On verra par contre pleins de crabes de terre près des douches, ils sont énormes !
Caye Caulker :
Très tôt le lendemain, c’est le couple d’américains qui nous amènera avec leur voiture de location au port du centre ville, c’est tellement long et compliqué le bus pour aller jusque là. On ne sait jamais à quelle heure il arrive et il ne passe qu’une fois par heure.
Nous devons prendre le premier water taxi à 8h pour Caye Caulker, l’ile est à 1h en bateau de Belize City. Nous souhaitons la visiter et faire un tour de snorkeling le long de la barrière de corail (la seconde plus grande au monde après l’Australie, elle part du Mexique et se prolonge jusqu’aux côtes du Honduras).
On commence donc cette journée par une navigation d’1h sur un bateau assez rapide qui passe entre différentes Cayes, l’eau est belle et la végétation sur les îles, impressionnante.
Une fois à quai, on découvre un petit bout de terre où il règne une douce atmosphère de village de vacances à l’ambiance rasta. On se balade pieds nus sur le sable des rues sans voitures. L’île est petite, avec 7 km de long et à peine 600 m de large, elle a été divisée en 2 par un ouragan et un petit canal sépare désormais les 2 bouts. Le village est bordé d’une plage étroite, baignée par des eaux peu profondes.
La barrière de corail n’étant qu’à 1km au large, on peut admirer de nombreux poissons, requins, tortues et raies.
On cherche Carlos, le plus connu pour les sorties plongées et snorkeling. Mais aujourd’hui, il nous dit qu’il ne bosse pas, on est super déçus. On finit donc par trouver une autre enseigne intéressante, et c’est vraiment pas ce qui manque ici vu que LA chose à faire ici c’est la plongée le long de la barrière.
Nous voilà donc avec Paradise Tour, nous sommes 6 sur le bateau : nous 4, une jeune canadienne et Ivan le guide. Et c’est parti pour 3h de plongée en mer.
Et quelle plongée, rencontre incroyable avec des raies géantes par dizaines nageant avec nous, des requins inoffensifs pour l’homme mais tout de même impressionnants quand ils viennent te frôler, des poissons de toutes tailles et de toutes les couleurs et une barrière de corail absolument magnifique avec des coraux tous très différents dont le corail de feu qui provoque une douleur insupportable si on le touche.
Une sortie vraiment inoubliable dans un endroit paradisiaque. on a même eu droit à un goûter de fruits sur le bateau.
De retour sur l’île, nous mangerons nos sandwichs avant de parcourir l’île d’un bout à l’autre. L’ambiance ici est vraiment étonnante, une sorte de douceur de vivre très nonchalante et ambiance toujours aussi rasta.
A 16h30, nous reprenons le bateau, il est bondé de monde contrairement à ce matin où nous étions une dizaine. Le trajet sera pénible et nous sommes super crevés de la journée.
On prendra un taxi pour rentrer à la marina (8€), ce qui nous évitera la longue attente du bus et la correspondance.
Le soir, on partagera l’apéro tous ensemble, Roselyne, Jean, Carol et nous.
Lundi 8 avril : BON ANNIVERSAIRE VATEA
Nous quittons la marina pour se rendre au zoo du Belize dans la matinée, c’est une sortie qui plaît aux enfants même si nous ne sommes pas fan des zoos.
Finalement, nous serons effectivement déçus car même si le zoo est très bien aménagé, nous y verrons des animaux que nous commençons à connaître dans leur lieu naturel (singe hurleurs, singes araignées, aras, tapir, biches, coatis, sangliers, oiseaux en tout genre…), à part les jaguars que nous avons entraperçus.
Avant de partir, nous ferons nos adieux à Jean et Carol venus également au zoo avec nous, ils repartent vers la marina.
Nous roulons vers San Ignacio, toujours suivis par Roselyne. C’est un petit village très proche de la frontière avec le Guatemala. Il y a une très belle végétation, beaucoup de grottes et cascades dans les parages, mais les chemins sont assez inaccessibles en cc et les guides obligatoires pour ce genre de sortie sont hors de prix. Le Belize en résumé c’est très cher, que ce soit pour l’alimentation, l’essence, les sorties,…
Nous nous rendons au camping Inglewood, un grand terrain arboré, il y a une petite pergola ombragée avec un barbecue, des tables et chaises. Parfait pour une soirée d’anniversaire.
On y retrouve le jeune couple allemand, Heidi et Heiko, partis de la marina la veille.
On les invite à manger avec nous et Roselyne.
Ca sera donc arrachera (viande mexicaine marinée), pommes de terre avec sauce aïl et herbes et un gateau de crêpes savamment décoré par les enfants.
Vatea recevra des sous de la part de Roselyne et une étoile bleu en origami avec une barre snickers de la part de nos amis allemands.
Avant de nous coucher, on verra une jolie tarentule se balader entre nos chaises…
Le lendemain, C’est l’heure de se quitter avec Roselyne. Elle passe la frontière direction le sud du Guatemala pour rejoindre rapidement le Honduras d’où elle repart pour la France d’ici quelques semaines. Cela faisait plus d’un mois que nous voyagions ensemble, partagions de nombreux repas, elle était devenue une intime, comme une seconde maman. Elle va beaucoup nous manquer et Daria sa petit chienne aussi. On se reverra en France à Toulon.
"Eh Roselyne, merci pour la kindle, je me régale de lire avec et finalement je trouve ça encore mieux que les livres lorsqu’on est en voyage. Merci merci. On t’embrasse, fais bon retour".
A notre tour dans l’après-midi de passer la frontière du Guatemala…
Bye bye le Belize !